The Maan reign started with Fakhreddine 1 in 1516. It ended with Ahmad Maan in 1697.
There are theories claiming the Alameddine family is a branch of the Maan. This explains why until 1711, they kept claiming the paramount chieftainship of the Druze mountain. More details about this theory are provided in the "Alamaddine" section in this website
When Ahmad Maan died without male progeny in 1697 he was
succeeded in his iltizâm, and hence in the hegemony of the southern Lebanon, by
the Shihabs–Sunnite chieftains of Wadi al-Taym, on the western slopes of Mount
Hermon, who were descended from the Druze Maans in the female line.
In 1633, however, the Ottomans
turned against Fakhreddine 2 and crushed him, and a mysterious figure called Ali
Alameddine (علي
علم الدين) was appointed to replace him in the
paramount chieftainship of the Druze mountain. For over three decades this man,
and his sons after him, maintained themselves in power as paramount chieftains
of the Druzes, while the Maans were reduced to their original size as
traditional chieftains of the Shuf.
Finally, in 1667, Emir Ahmad Maan
(أحمد
معن), a grandnephew of Fakhr al-Din 2, was
appointed multazim of the Druze districts of the Shuf, Gharb, Jurd and Matn, and
of the Maronite district of the Keserwan, and the Maanid hegemony over the
southern Lebanon was thus re-established
Contemporary historian Istifan
al-Duwayhi (اسطفان
الدويهي) reports that Korkmaz 2 was killed in
act of treachery by the Beylerbey of Damascus in 1662. Ahmad however escaped
and eventually emerged victorious in the power struggle among the Druze in 1667,
but the Maanis lost control of Safad and retreated to controlling the iltizam of
the Shuf mountains and Kesrewan.
There are unsubstantiated rumors
that the younger by of Fakhreddine 2 (Husayn,
حسين) was spared and raised in the harem, later
becoming Ottoman ambassador to India.
Rumors have it that Fakhr-al-Din
had secretly adopted the Christian faith. Those rumors, first reported in the
Memoirs of Fakhr ad-Din's personal physician, the Franciscan Etienne Roger, are
not corroborated by any other independent source. In addition, during his time
in Italy, many priests tried to convert him to Christianity but he refused to
change his religion and said: "We came here to talk politics and not to change
our religion". Thus historians agree that Fakhreddine 2 lived and died as a
Druze.
Genealogical tree of the Maan dynasty of the Chouf in Mount Lebanon:
•The eponymous progenitor of the dynasty is traditionally held to have died in 1148, according to the 19th-century local chronicles of Haydar al-Shihabi and Tannus al-Shidyaq.
•The first Yunus is stated to have died in 1470, according solely to Shidyaq, who erroneously calls him "Yusuf". (Hourani 2010, p. 917, note 37) Yunus is mentioned in a 1493 mosque inscription in Deir al-Qamar as the father of Fakhr al-Din Uthman. In the inscription he is given the honorary title of "al-Hajj", ostensibly reserved for Muslims who have undertaken the Hajj pilgrimage to Mecca. (Salibi 1973, p. 277)Tanukhs:
Shihabs:
Sources:
Fakhreddine 2 Marriages and children
(Référence :
Genèse du Liban moderne 1711-1864, Antoine Charif Sfeir)
Avec la chute
de Fakhredddine
2,
la communauté druze se divisa rapidement sur le choix de son successeur.
Jusqu’alors enfouie dans les mémoires familiales, la distinction traditionnelle
entre yéménite et Qaysistes refit surface. Les premiers se réclamaient des
tribus montées de la péninsule arabique au moment des invasions musulmanes
tandis que les seconds affirmaient descendre des clans arabes installés en Syrie
depuis la période préislamique. Dans chacune de ces tribus, le pouvoir avait été
confié à un ou plusieurs chefs issus des familles les plus puissantes de chaque
tribu. Ces Cheikhs devinrent avec la conquête islamique les fers de lance de
l’Islam, ajoutant à leur autorité morale, un pourvoir politique et militaire.
C’est sur ce modelé que s’organisèrent les familles notables qui émergèrent
ensuite dans les provinces arabes de l’empire musulman. Le Liban ne fit pas
exception et, druzes, chrétiens et musulmans adoptèrent bientôt l’un ou l’autre
parti. Toutefois, la distinction entre Qaysistes et Yéménites n’avait eu
jusqu’alors qu’une importance très faible sur le plan politique. Elle permettait
tout au plus aux familles notables de Syrie de légitimer leur pouvoir en
l’appuyant sur une généalogie prestigieuse, bien souvent plus mythique
qu’historique. On vit d’ailleurs de nombreuses familles passer d’une faction à
l’autre, soulignant clairement la dimension formelle de cette appartenance."
Bien qu’ils furent Qaysistes, les Maan n’avaient au cours de leur règne, privilégié ni l’une ni l’autre des factions, tenant en respect toutes les familles druzes sans exception. Cette relative neutralité n’empêcha toutefois pas la faction yéménite de tenter de prendre le pouvoir dès les lendemains de la mort de Fakhrddine 2. L’Emir Melhem, neveu et successeur de Fakhreddine 2, ayant fui durant l’expédition punitive ottomane de 1633, la faction yéménite en profita pour éliminer les membres du clan quaysiste des Tannoukh, dont était issue la mère de Fakhreddine 2. Premier soutien des Maan, les hommes de cette puissante famille seront massacrés au cours d’un banquet donné par des membres de la faction yéménite affirmant vouloir sceller l’alliance des familles de la montagne face à la porte. L’Emir Ali Alameddine, candidat yéménite à la succession des Maan, obtint ensuite le soutien de la Porte qui ne voyait pas d’un mauvais œil l’éviction de cette famille devenue si encombrante. L’opposition Qaysiste fut toutefois trop forte et l’Emir Alameddine dut bientôt se résoudre à laisser l’Emir Ahmad, petit fils de Fakhreddine 2, prendre le contrôle du Chouf des 1637. Toutefois, les yéménites ne désarmèrent pas et poursuivirent leur stratégie de déstabilisation des Maan créant dans la montagne un climat d’instabilité qui importuna rapidement les ottomans. Pour assurer un contrôle plus étroit du pays druze et garantir ainsi le paiement régulier du tribut, la Porte décida d’élever le Sandjak de Sidon au rang d’eyalet en 1660. Placé jusqu’alors sous le contrôle des gouverneurs de Damas, les régions du Kesrouan et du Chouf seraient désormais administrées depuis Sidon par un Pacha indépendant de Damas.
Les résultats
de cette mesure furent plutôt mitigés. A la fin du XVIIe siècle, les difficultés
économiques et militaires avaient refait surface. L’Empire Ottoman traversait
alors en Europe une crise grave qui devait aboutir aux traités désastreux de
Carlovitz en 1699 et Passarovitz en 1718. Le paiement du tribut par les
provinces orientales était alors une priorité. Contrainte de faire preuve de
souplesse dans la gestion des affaires syriennes, la Porte ne songea pas à
courir des risques d’une nouvelle expédition militaire. L’eut-elle tenté, elle
n’en possédait pas les moyens. La région tomba progressivement aux mains des
multazims dont la mission ne devait être perturbée que pour faute grave envers
la Porte."
C’est dans ce
climat de décentralisation que mourut l’émir Ahmad Maan en 1697. N’ayant laissé
aucune descendance, il sera le dernier de sa lignée. Les notables de la Montagne
se réunirent alors à Sumkanyieh pour tenter de designer les successeurs des
Maan. Les candidats ne manquaient pas. Le Alameddine, les Arslan, le Abillama,
les Kadi, autant de prestigieuses familles druzes qui estimaient mériter autant
que les Maan la charge de mener leur communauté. Toutefois, les rivalités
internes avaient fait suffisamment de dégâts depuis la mort de Fakhreddine 2.
Afin d’écarter tout risque de nouvelles tensions entre druzes, le choix des
notables se porta donc sur un membre du clan Chehab régnant alors sur les
hauteurs voisines du Wadi el-Taym.
"Dans un souci
de légitimité, les notables s’accordèrent sur l’émir Bachir Chehab, fils de la
sœur de l’émir Ahmad Maan et originaire de Rachaya. Ne pouvant s’opposer
totalement au choix des notables, la Porte tenta toutefois d’imposer un autre
émir Chehab en la personne de Haidar, fils d’une fille de l’émir Ahmad Maan et
originaire de Hasbaya. N’ayant que douze ans, le jeune Haidar fut rapidement
évincé par l’émir Bachir 1 qui parvint, après quelques tractations, à se faire
nommer multazim du Chouf et du Kesrouan. Il règnera jusqu’en 1706, date à
laquelle il mourra empoisonné sur ordre de son jeune rival Haidar qui prit alors
sa place.
Originaires de
Wadi el-Taym, région située au-delà du Litani, au sud-est du Chouf, les Chehab
présentaient de nombreux avantages. Tout d’abord, la famille étant étrangère à
la « montagne des druzes », elle n’y possédait aucun intérêt et était restée
parfaitement neutre lors des luttes intestines qui avaient déchiré le pays
depuis la mort de Fakhreddine 2. Ensuite, leur appartenance sunnite plairait
surement à la Porte qui, pour éviter les complications, avait toujours fermé les
yeux sur le druzisme des Maan. Désormais, avec un émir Chehab, elle n’aurait
plus à feindre de croire l’orthodoxie religieuse des maitres du Chouf. Enfin, la
population sunnite du Chouf et du Kesrouan étant négligeable en comparaison aux
communautés druzes et maronites, la nouvelle famille régnante ne disposerait
d’aucune clientèle locale importante."
C’était donc à
émir sans grand pouvoir réel et sans moyens qu’avaient nommé les notables. Un
émir dont la faiblesse et l’isolement garantissait le maintien de l’ordre social
établi. Un ordre ou les hommes devaient tenir leur rang. Un ordre ou la religion
n’avait qu’une place secondaire dans l’identité sociale de chacun. Un ordre où
le sang comptait alors bien plus que la foi. Un monde ou le paysan, chrétien ou
druze, demeurait prisonnier de ses conditions n’ayant d’autre horizon que de
travailler cette terre que Dieu semblait avoir réservé à d’autres. Ce monde,
figé depuis des siècles et semblant devoir durer toujours, entrait toutefois
dans une nouvelle ère. Une ère de changements qui bouleversera les esprits,
redistribuera le pouvoir et révolutionnera les institutions dans la Montagne et
dans l’empire ottoman tout entier.