Haydar Shihab Reign
Figure 1: Haydar Shihab Chehab
Figure 2: Haydar Shihab Chehab
A peine monté sur le trône, Haydar se vit
en butte aux machinations du pacha da Saida qui voulait lui enlever le
gouvernement des districts du Liban-Sud, a forte majorité chiite, les Banou
al-Saghir. Aussitôt Haydar monta une expédition contre ces derniers, les défit
au bourg de Nabatié et leur reprit les terres au gouvernement desquels ils
venaient d’être commis, pour les confier au Cheikh Mahmoud Harmouche, Druze du
Chouf.
Le pacha décida de relever le gant en
exploitant, pour commencer, l’antagonisme Kaysiyya-Yamaniyya. Il trouva aussi
un écho favorable auprès de ce même Harmouche que Haydar avait fini par relever
de sa charge pour incapacité ; blessé dans son amour propre, Cheikh
Mahmoud entra dans le jeu ottoman et, moyennant le titre de pacha et la
perspective de l’Imara, se fit fort de renverser l’émir Haydar.
Le complot achoppa d’abord sur le refus de
l’obéissance des Cheikhs du Chouf à Mahmoud Harmouche qui était au même rang
qu’eux et donc n’avait pas qualité pour les commander. Refus doublé d’une autre
raison fort significative : le titre de pacha que portait Harmouche, bien
que venant haut dans la hiérarchie ottomane, n’avait pas été pris en
considération par les libanais parce que de provenance étrangère. Le wali de
Saida fit donc appel aux émirs yamanites Alameddine auprès desquels Harmouche
jouerait le rôle de conseiller. Le tout fut orchestré avec beaucoup de célérité
et sans bruit.
Une fois le plan mis au point, les
opérations furent déclenchées contre la montagne. Assailli par des forces supérieures,
Haydar opta pour la non-résistance. Abandonnant Deir al-Kamar, il se refugia
dans les grottes dites d’Israël ou Azrael (communément appelé l’« ange de
la mort ») dans la région du Hermel (Bekaa-Nord), après avoir confié sa
famille aux Khazen, seigneurs maronites du Kesrouan. Aussitôt la colère des
turcs et de leurs protégés, les Cheikhs Youssef et Mansour Alemeddine, se porta
sur le Kesrouan et la région voisine du Ftouh. Les zizanies locales entre
Khazen et Hobeich servirent les entreprises ottomanes. Ghazir, capitale du
Ftouh, fut incendiée ; vindicte, représailles, exactions s’abattirent
partout sur la Kaysiyya, mais eurent surtout pour effet d’indigner la
population. La mauvaise administration des nouveaux gouvernements et les
déprédations quotidiennes provoquèrent un mécontentement quasi général.
L’exil volontaire de Haydar ne l’avait pas
coupé de la réalité libanaise. Ses partisans lui assuraient régulièrement des
renseignements détaillés en même temps que le ravitaillement. Des manifestations
de fidèle loyauté lui parvenaient continuellement. Il attendait son heure. En
1711, le moment parut propice. Ses partisans ayant achevé, dans le plus grand
secret, leurs préparatifs, Haydar fit irruption sue la scène, chez les
Abillama, ses puissants féaux du Metn. La nouvelle se répandit très vite dans
le pays et les deux camps se mirent à se préparer fébrilement à la guerre.
Les pachas de Saida et de Damas, alertés,
promirent un appui total aux Alameddine. De concert avec eux, ils arrêtèrent le
plan suivant : Bachir, Pacha de Saida, se dirigera vers Beyrouth et, de
là, donnera l’assaut du côté ouest ; Nasouh, pacha de Damas, traversera la
Bekaa et attaquera de l’est ; Les Alameddine et les hommes de Harmouche se
concentreront a Ain Zhalta, dans le Chouf, pousseront jusqu’à Ain Dara pour
marcher ensuite sur Hammana, importante localité à la périphérie est du Metn.
Alors un assaut général sera donné au Metn, les trois colonnes attaquant
simultanément.
La bataille décisive d’Ain
Dara (1711)
Le gros des forces Kaysistes s’était
concentrées autour du village de Ras Al-Metn, non loin de Hammana. Un autre
groupe venait des régions du Gharb et du Jurd, et un troisième, du Chouf.
Haydar tint conseil. Les avis étaient partagés mais le parti de l’initiative de
l’offensive immédiate l’emporta, sous l’impulsion notamment du fougueux
Mokaddam Hussein Abillama. L’on décida de se jeter entre les trois colonnes
encore éloignées les unes des autres afin d’empêcher leur jonction. La première
cible choisie fut Ain Dara où les Alameddine et Harmouche étaient déjà arrivés.
Une marche forcée de nuit permit aux hommes de Haydar d’atteindre le village à
l’aube, les Abillama arrivant les premiers. Aussitôt le combat s’engagea. Les
renforts affluèrent des deux côtés. Au bout de plusieurs heures de lutte
acharnée, au cours de laquelle se distingua particulièrement le mokaddam
Hussein, la Kaysiyya remporta une victoire décisive. Les corps de cinq princes
Alameddine gisaient sur le sol, Harmouche était fait prisonnier.
La poursuite fut impitoyable. Une certaine
tradition veut qu’aucun Alameddine n’ait survécu à la vague des liquidations.
En fait rien ne prouve que l’extermination ait été totale. Toutefois les
survivants vécurent dans une clandestinité, évitant et interdisant qu’on leur
servit de titre de princes, le troquant volontiers contre celui de Cheikhs.
Quant à Harmouche, Haydar voulait le faire exécuter pour félonie. Mais les
chefs Kaysites s’y opposèrent, sous prétexte que c’était contraire aux
coutumes. Peut-être était-ce pour eux une façon de se prémunir de l’avenir…
Finalement Cheikh Mahmoud en fut quitte avec les deux pouces coupés (il ne
pourra plus manier l’épée) ainsi qu’une partie de la langue (handicap pour
participer aux intrigues).
A la nouvelle du désastre subi par leurs
allies, les pachas de Damas et de Saida rebroussèrent chemin chacun de son
côté. Toute résistance devenait impossible, une bonne partie des yamanites prit
le chemin de l’exode, surtout en direction du Hauran ou les avaient devancés
d’autres vaques.
Le triomphe de Haydar était complet. Il en
profita pour remanier profondément la carte politique du pays, créant de
nouveaux dignitaires féodaux et modifiant la distribution des terres entre les
seigneurs. C’était la première fois qu’un tel bouleversement intervenait.
La nouvelle dynastie était définitivement
et solidement assise. Sa légitimité paraitra un jour si incontestable que même
les mouvements de rébellion contre les Grands Emir, et ce mouvement connaitront
un assez haut degré de fréquence, prenaient soin de s’assurer la garantie
d’un Chehab. A un moment même, il serait précisé que ce Chehab devait en outre
être de la branche régnante de la montagne.
La
nouvelle carte politique du Liban
Au
sommet de la hiérarchie, venait les Chehab. Celui qui exerçait la charge
suprême était appelé aussi « Grand Emir ». La nouvelle dynastie garda
ses fiefs ancestraux de Wadi Al-Taym. Dans le Chouf et les régions voisines du
Mont-Liban, ils se contentèrent de faire entrer dans leur mouvance quelques
localités : Deir al-Kamar, la capitale, Ain Dara conquise sur les
Yamanites, ainsi que Niha et Ammatour. Nouveaux venus dans le chouf, ils
tenaient à ménager les susceptibilités des familles qui les y avaient devancés
et qui avait accepté leur suzeraineté.
Les
évènements ultérieurs montrèrent que cette circonscription n’avait rien
d’excessif. C’est ainsi que, lorsque le Cheikh Kabalan El-Kadi décida de
partager sa fortune entre son gendre Ali Joumblatt et l’émir Haydar, les
Cheikhs du chouf se cotisèrent pour racheter la part de ce dernier et la
remettre à Ali Joumblatt. Des dispositions du droit privé des successions ont
pu faire que le sunnisme des Chehab ait joué autant que leur provenance. En
tout cas, la plus grande discrétion fut observée.
Dans
l’extrême sud, Haydar obtint, du pacha de Saida, Assaad al-Azm, moyennant
finances, le gouvernement de Bled Bcharré. Le pacha était fort heureux de
pouvoir se reposer sur le grand Emir du soin de la pacification d’un territoire
en quasi permanents turbulence. Il en sera de même pour la Bekaa que Haydar
récupèrera.
Après
les Chehab, venaient les Abillama dont les fiefs du Metn furent agrandis en
récompense de la contribution décisive qu’ils avaient apportée à la victoire
d’Ain Dara.
De
mokaddams, ils furent élevés à la dignité d’émirs. De multiples mariages
allaient resserrer leurs liens avec les Chehab et sceller leur ascension. Bien
que leur novelle dignité fût plus récente que celles des Arslan, ils passaient
avant ces derniers, lesquels s’estimaient heureux de n’avoir tout perdu après
Ain Dara du fait de leur yamanisme. Des sources sérieuses cependant – qui se
réfèrent notamment à des chroniques et documents épistolaires – affirment que
les Abillama étaient déjà émirs avant Ain Dara. A fortiori donc, ils devaient
avoir la préséance sur les Arslan.
Traditionnellement
maitres du Bas-Gharb (région de Choueifat), les Arslan s’étaient attribués,
après la fin tragique des tannoukhs le haut-Gharb (région d’Abey et d’Aley)
etle Shahhar (entre les deux Gharb et comprenant la côte près de Naamé). Haydar
les laissa en paix, se contentant de les ramener à leurs frontières d’avant
1633. Les Arslan se rallieront d’autant plus sincèrement que le dualisme
politique Kaysiyya-Yamaniyya disparaitra progressivement. L’on verra meme un
emir Arslan (Ismail) léguer sa fortune aux Chehab (1770). Après la chute
définitive de ceux-ci, en 1841, les Arslan réapparaitront parmi les familles de
mukatijis de premier plan.
Les
Mezher, après la proclamation – ou la confirmation- des Abillama comme émirs,
restèrent les seuls mukatijis ayant titre de mokaddams. Les terres de leur
mouvance se limitaient au bourg de Hammana et à ses alentours. Dans le
protocole hiérarchique féodal, ils passaient en fait au même rang que les
Arslan.
Venaient
ensuite les cheikhs, dont certains étaient plus puissant que maint émir. Au
premier rang, les anciennes familles des Joumblatt, Imad, Nakad, druzes,
auxquelles s’ajoutent d’autres familles que nous verrons un peu plus
loin : Khazen, Hobeich, maronites ; Hamadé, Harfouche, Saghir,
chiites. Les liens de ces deux dernières maisons avec l’Imara étaient moins
constants.
Les
Joumblatt étendaient leur autorité sur la majeure partie du Chouf. Le riche
héritage qui leur reviendra de leur alliance familiale avec les Cadis leur
vaudra de prolonger leur domination jusqu’à la région de Jezzine et ses
environs. Ils rivaliseront avec les Chehab tant par l’importance de leurs fiefs
que par celle de leur fortune et par leur prestige.
Les
Imad gouvernaient l’Arkoub. Fidèles à leur appartenance Kaysite, ils étaient
considérés comme les égaux et les émules des Joumblatt.
Les
Nakad détenaient le Manasif, région englobant Deir-al-Kamar. Après, ils
reçurent en plus le Shahhar enlevé aux Arslan.
Les
Khazen gardaient le Kesrouan. Leur prestige s’était accru du port du titre de
consul de France par plusieurs membres de la famille, au XVIIeme siecle. C’est
aux Khazen que l’émir Haysdar, ayant décidé de s’éclipser pour un moment de la
scène politique, confia sa famille. Cela n’est pas sans nous rappeler, avec les
inévitables variantes du recommencement de l’histoire, les circonstances de
l’enfance de Fakhreddine 2 au Kesrouan.
Les
Hobeich détenaient toujours la région de Ghazir. Plus récents, les Dahdah
recevront le gouvernement de la région de Ftouh. Les Khoury auront des domaines
autour de Rechmaya ; leurs parents, les Saad, bâtiront une fortune
considérable dans plusieurs contrées du Liban ; Leur ancêtre commun, un
prêtre marié (Khoury est synonyme de curé) ayant fait des prodiges de valeur a
Ain Dara, ils reçurent le titre de cheikhs. L’on apporte qu’à l’issu de la
célèbre bataille, l’émir Haydar, tout en félicitant le brave curé, lui demanda
sur un ton badin : « Comment vous-êtes-vous permis d’utiliser l’épée
alors que le Christ le déconseille ? » Et le brave curé de
répondre : « Ce n’était pas une épée, c’était une massue. »
Les
émirs Harfouche, dans la région de Baalbeck, les Saghirs, dans le sud, voient
leurs pouvoirs se restreindre au bénéfice du Grand émir ou des pachas ottomans
voisins. Les Hamadé, basés au Hermel, débordent la crête du Mont Liban,
arrivent jusqu’à la mer, englobant sous leur autorité la Zawiyeh, La Jubbeh et
le Bled Jbeil maronites, ainsi que la Koura grecque orthodoxe. La lutte entre
les habitants de ces régions et les Hamadé occupera une grande partie du
XVIIème siècle. Dans cette lutte se sont également distingués les Cheikhs
maronites Kayrouz, Issa Al-Khoury, Raffoul, Istfan, Abou Khattar…
Il
est à noter toutefois que les liens féodaux dans ces régions étaient moins
fermement marqués que dans celles qui s’étendaient du Kesrouan au Chouf.
Comme
innovation que l’on pourrait qualifier de fondamentales, il faut citer
l’élévation des Talhouk, et des Abdel-Malak au rang de Cheikhs ; aux
premiers, fut dévolu le Haut- Gharb (Aley, Abey), enlevé aux Arslan ;
aux seconds, le Jurd (Bhamdoun). Aux Cheikhs al-Kadi furent alloués des
territoires autour de Jezzine qui vinrent s’ajouter à leur grande fortune et
qui profiteront un jour au Joumblatt.
Les
chefs des grandes familles féodales étaient appelés mukatijis, mot d’origine
arabe, dérivé de la même racine (kataa) qu’Iktaa (« fief ») ; la
terminaison « ji » est d’origine turque et indique un rapport
d’attribution (de la mukataa ou « fief » au mukatiji)
Ayant
démontré un courage exceptionnel lors de leur participation à la bataille de
Ain Dara sous l’égide de l’émir Murad Abillama, Atallah Abou Al Rijal et ses
enfants, Elias, Farès, Yaghi et Dib, semblent avoir acquis leur surnom (Abou Al
Rijal, devenu plus tard Abou Rjeily) lors d’une cérémonie and laquelle, l’émir
Murad et ses partisans célébraient leur victoire vaillante contre les
Yéménites.
Au début du 18eme siècle, la montagne
était toujours profondément divisée entre Qaysistes et Yamanites. L’élection de
l’émir Chehab n’avait pas mis fin aux ambitions du clan Alameddine dont les
membres disposaient toujours de nombreux appuis à Damas et Sidon. Profitant de
la division des Chehab et de l’instabilité qui suivit la mort de l’émir Bachir,
Youssef Alameddine parvint à s’imposer à la tête de la montagne en 1709.
Soutenu par les troupes du gouverneur de Sidon, il s’installa à Deir El Kamar
et entreprit de placer ses proches en lieu et place des notables se réclamant
de la faction Qaysiste. Le parti Yéménite semblait enfin tenir sa revanche, les
réjouissances seront toutefois de courte durée.
In 1710-11 the Alameddine, in eclipse since 1667, re-emerged on the political scene to challenge the Shihâb succession; their revolt, however, failed and they were massacred to extermination in Ain Dara battle led by Haydar Shihab. The Shihâbs subsequently became the unchallenged masters of the southern Lebanon, and remained so until their downfall in 1841
Emir Haydar's coming to power brought about an immediate effort on the part of Sidon's governor, Bashir Pasha, a relative of Arlsan Mehmed Pasha, to roll back Shihab authority in the province. To that end, the governor directly appointed Zahir al-Umar, Umar al-Zaydani's son, as the tax farmer of Safad, and directly appointed members of the Wa'il, Munkir and Saab clans as tax farmers of Jabal Amil's subdistricts.
The latter two clans thereafter joined the Wa'il's and their pro-Yamani faction. The situation worsened for Emir Haydar when he was ousted by the order of Bashir Pasha and replaced with his Choufi Druze enforcer-turned enemy, Mahmoud Abi Harmush in 1709.
Historians mention no detail about the period extending from 1709 to 1712 where Mount Lebanon was governed by Yamani coalition: Abi Harmush and Alam ad-Din
Emir Haydar and his Qaysi allies then fled to the Keserwan village of Ghazir, where they were given protection by the Maronite Hubaysh clan, while Mount Lebanon was overrun by a Yamani coalition led by the Alameddine (علم الدين) clan. Emir Haydar fled further north to Hermel when Abi Harmush's forces pursued him to Ghazir, which was plundered.
In 1711, the Qaysi Druze clans mobilized to restore their predominance in Mount Lebanon, and invited Emir Haydar to return and lead their forces. Emir Haydar and the Abillama family mobilized at Ras al-Matn and were joined by the Jumblatt, Talhuq, Imad, Nakad and Abd al-Malik clans, while the Yamani faction led by Abi Harmush mobilized at Ain Dara.
The Yaman received backing from the governors of Damascus and Sidon, but before the governors' forces joined the Yaman to launch a pincer attack against the Qaysi camp at Ras al-Matn, Emir Haydar launched a preemptive assault against Ain Dara. In the ensuing battle, the Yamani forces were routed, the Alam ad-Din sheikhs were slain, Abi Harmush was captured and the Ottoman governors withdrew their forces from Mount Lebanon. Emir Haydar's victory consolidated Shihab political power and the Yamani Druze were eliminated as a rival force; they were forced to leave Mount Lebanon for the Hauran.
Emir Haydar confirmed his Qaysi allies as the tax farmers of Mount Lebanon's tax districts. His victory in Ain Dara also contributed to the rise of the Maronite population in the area, as the newcomers from Tripoli's hinterland replaced the Yamani Druze and Druze numbers decreased due to the Yamani exodus. Thus, an increasing number of Maronite peasants became tenants of the mostly Druze landlords of Mount Lebanon. The Shihabs became the paramount force in Mount Lebanon's social and political configuration as they were the supreme landlords of the area and the principal intermediaries between the local sheikhs and the Ottoman authorities. This arrangement was embraced by the Ottoman governors of Sidon, Tripoli and Damascus. In addition to Mount Lebanon, the Shihabs exercised influence and maintained alliances with the various local powers of the mountain's environs, such as with the Shia Muslim clans of Jabal Amil and the Beqaa Valley, the Maronite-dominated countryside of Tripoli, and the Ottoman administrators of the port cities of Sidon, Beirut and Tripoli.
The Abou Al Rijal nickname, that became later Abou Rjeily, was given to Atallah for is active participation to Ain Dara battle under the aegis of Emir Murad Abillama, whose contribution to the battle was decisive to the advantage of Haydar Shihab.
Some references mention that Abillama family was leveraged to the level of Emir by Haydar Shihab after this battle. Other references claim that Abillama were already Emir prior to the victory of Ain Dara Battle.